mercredi 17 octobre 2012

Tâches.

Je suis un animal nocturne
Voguant sous le firmament
Tel un enfant de saturne
Je m'en vais au gré du vent.


dimanche 7 octobre 2012

Autoportrait.

Tout va bien, et voilà qu'un jour tu te réveilles et tu réalises que tu as dix-huit ans, que c'est le début des emmerdes. Tu as attendu ce jour toute ton adolescence, parce que tu voulais être grand, mais en réalité tu es petit. Tu vois certaines personnes autour de toi réussir, aller dans de grandes écoles, passer le permis, trouver du travail et avoir une voiture. Alors que toi qui es dans la catégorie des branleurs, tu n'as rien de tout cela. T'as eu ton bac, puis tu es allé en fac pour faire quelque chose, parce qu'il faut faire quelque chose, même quand on ne sait pas quoi. Alors tu te traînes. T'as pas le permis parce que ça coûte trop cher. Toi t'es là comme un con dans le bus, à écouter beugler les collégiens qui respectent rien. Dans ces moments là, t'essayes de te réconforter en te disant que tu étais différent à cet âge là, que de ton temps c'était mieux. Tu as envie d'être différent, parce que c'est plus classe. Mais au fond tu sais que t'étais pareil. T'as parlé wesh troisième langue au collège, tu t'es disputé avec ta mère, puis tu as commencé à boire parce que t'étais une rebelle, et te remettre à travailler au lycée c'était trop dur. Alors t'as gâché tes facilités pour avoir ton bac à ras les pâquerettes. Parce que c'est plus classe.

Maintenant, au moins, tu te dis que tu as de la chance, que tu as grandi, tu es amoureux, tu t'installes en ménage. C'est rigolo, mais tu te rends bien vite compte qu'au lieu de couler seul, tu coules à deux. L’appartement est dégueulasse, les loyers ne sont pas payés, tu manges des pâtes tous les jours, jusqu'au jour où t'en a plus. Tu regardes tous les matins si t'as de l'eau, parce que tu sais que Veolia peut couper pour vingt-sept euros. La boule au ventre.

Alors à ce moment-là tu décides d'aller travailler, en plus de la fac. Mais tu te rends vite compte qu'on ne veut pas de toi dans le milieu professionnel. Tu vas au pôle emploi qui te dit d'aller à macdo - qui ne te rappelle pas. On te demande de l'expérience que tu n'as pas et qu'on ne t'offre pas. Au final tu te retrouves à distribuer des flyers pour des biens que tu n'as même pas le moyen de t'offrir, à des gens plus riches que toi qui t'insultent et n'en ont rien à foutre. Elle est belle, la vie de étudiants. Mais il faut manger. Alors tu continues.

Les prix augmentent. C'est la crise. Les dettes s'accumulent, tu finis par ne plus vouloir y croire. Tu te dis que tu ne t'en sortiras jamais. Qu'il vaudrait peut-être mieux mourir tout de suite, mais tu refuses cette idée. T'as pas envie d'avoir raté ta vie. Et puis tu te dis que si même toi tu n'y crois plus, personne n'y croira pour toi, alors tu le fais. T'écris des textes en te disant que sur un malentendu ça peut passer, que peut-être tu deviendras riche, célèbre et que tu seras heureux. Parce qu'on dit que l'argent ne fait pas le bonheur, mais sans argent, faut le trouver cet enculé. C'est plus de la vie, c'est de la survie. Alors tu bois pour oublier. Pour rigoler avec les copains. T'essayes de donner le change, même si au fond ça va pas. La déchéance. Jusqu'au jour où t'as plus l'argent pour aller au bar, alors tu ne sors plus. Tu trouves des prétextes parce qu'un simple demi est devenu l'eldorado. Tu n'as plus envie de rien. Mais il faut se lever. Parce que demain le soleil va se lever à nouveau. Alors tu vas l'imiter, posant ton fardeau le temps d'une nuit agitée. Pour le reprendre au petit matin. Tout allait bien, et tu as réalisé que tu avais dix-huit ans, que tu n'avais aucun avenir, même si tu avais la vie devant toi.


dimanche 16 septembre 2012

jeudi 13 septembre 2012

Nous ne sommes que des marionnettes
Sur l'échiquier du temps.
Nos visages sont de marbre
Et les sables mouvant.


lundi 3 septembre 2012

Fuite.




Les portes se ferment
Les unes après les autres
Condamnant mon atmosphère
Souillé par des estampes.

Try to escape.













Les rossignols ne chantent plus
C'est simple
Aujourd'hui je n'entends plus
Que le cris des sirènes
Aphones.
Les larmes silencieuses
Des autochtones
Abandonné
Dans ce pays perdu
Habité des Anges Déchus.

Luxure.

As-tu déjà entendu le glas
De la destruction qui sonne en moi ?
S'il-te-plaît regarde moi sourire





Pour la dernière fois...

mardi 28 août 2012

Tends-moi la main.

Prends moi la main
Et fuyons
Seuls
Vers lau-delà..

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vendredi 24 août 2012

Petite maison.

Au fond de tes yeux bleus
On pourrait voir la lumière
Lève les aux cieux
Oublie ta colère
Et sois en bien fier...

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mardi 21 août 2012

Vanité.

Et moi, me voilà entraînée
Dans la valse de cet impetueux vent.
D'où s'ecaillent les rires des enfants,
Et d'où jaillissent
Les meurtrissures
De moi, jeune narcisse
Fanee
Par la désinvolture
Des temps anciens.

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jeudi 16 août 2012

Lucy in the sky...

Vois ! L'horloge du temps
Tourne mais jamais ne s'arrete.
Comme ce pauvre vent
Qui secoue les girouettes.

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